EUROSAE est une SAS, filiale de deux grandes Ecoles de la Défense/Délégation générale pour l’Armement (DGA)
• l’ISAE-SUPAERO : Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace,
• l’ENSTA Paris : Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées,
et de la Société des Amis de ces Ecoles : SAE.
Fondée en 2004, elle a repris en janvier 2005, les activités de formation continue exercées depuis 1960 par la SAE au profit des Ecoles, bénéficiant ainsi d’une expérience de presque 50 ans.
Notre vocation
Notre vocation est de délivrer, à des ingénieurs techniciens et cadres, une « formation post – diplôme », sous la forme de stages d’actualisation des connaissances, ciblés, denses et de courte durée, dans le but :
• de conforter ou de mettre à jour leurs connaissances dans leur domaine d’activité ;
• d’élargir leur champ de connaissances dans des domaines connexes, notamment afin de mieux appréhender des techniques et méthodes qu’ils auront à connaître pour mieux dialoguer avec leurs coopérants ;
• de préparer et/ou d’accompagner une évolution de leur poste ou de leur carrière.
Nos domaines de compétence
Nous sommes ainsi en mesure de vous proposer un large éventail de stages non diplômants de formation continue, dont certains sont uniques en France, dans les deux grands domaines.
• des techniques et métiers de l’ingénieur, du secteur des hautes technologies,
• des activités transverses concernant notamment : l’ingénierie, le management et la gestion des ressources humaines.
Notre engagement
Mettre notre expérience et notre passion à votre service, pour vous offrir des formations de haute qualité, adaptées à vos besoins. Et aussi, rester à votre écoute, pour mieux préparer, avec vous, notre avenir.
Histoire de l’Aéro » : COMAERO
Notre histoire
La naissance d’une Ecole d’Aéronautique
Pour les historiens de l’aviation, l’histoire du « plus lourd que l’air » commence avec les travaux de Clément Ader sur l’étude d’un véhicule plus dense que l’air. Il baptisa ce type de véhicule un avion (sur la base du mot latin avis qui signifie oiseau) et son prototype Eole (en référence au dieu grec des vents).
Le 9 octobre 1890, dans le parc d’un château de Seine-et-Marne, à l’abri des regards indiscrets, l’Eole parvint à parcourir environ 50 mètres à 20 centimètres du sol.
Cependant, les vols réalisés par les frères Wright à Kitty Hawk, le 17 décembre 1903, sont considérés comme une étape importante, marquant le début de l’aviation.
Des progrès rapides sont réalisés dans les années qui suivent, par les pionniers de cette nouvelle technique que sont : Santos-Dumont, Henri Farman, Robert Esnault-Pelterie, les frères Caudron, Louis Blériot…et bien d’autres.
C’est à cette époque, en 1909, qu’un officier du génie, le Colonel Roche, créé à Paris la première école d’ingénieurs spécialisée dans l’aéronautique :
l’Ecole Supérieure d’Aéronautique et de Construction Mécanique (ESACM),
installée dans un premier temps rue Falguière et inaugurée le 15 novembre 1909, sous la présidence de Paul Doumer, par le cours de mécanique de l’aviation de Paul Painlevé.
Les cours de cette école sont confiés aux meilleurs ingénieurs du moment :
• Mécanique de l’aviation : Painlevé ;
• Aéronautique générale : Renard ;
• Construction des ballons et des avions : Espilallier ;
• Théorie des moteurs : Lecornu ;
• Construction des moteurs : Leroux ;
• Essai et réglage des moteurs : Lumet ;
• Resistance des matériaux : Mesnager.
Elle connaît un vif succès et se trouve rapidement confrontée à une forte demande de formation suite à l’expansion rapide de l’industrie aéronautique pendant et après la première guerre mondiale.
Elle déménagera 93 rue Clignancourt le 9 novembre 1911, où elle demeurera jusqu’en 1932.
Le 11 octobre 1930 le colonel Roche remet son Ecole à l’Etat ; celle ci est nationalisée et prend le nom de Ecole Nationale Supérieure de l’Aéronautique (ENSA, puis ENSAé) et obtient sa notoriété sous le nom de « Sup’Aéro » devenu aujourd‘hui « SUPAERO ». Elle rejoindra ses nouveaux locaux, au 32 Boulevard Victor, le 17 décembre 1932.
Elle déménagera à Toulouse en 1968, dans des nouveaux locaux inaugurés par Michel Debré, Ministre d’Etat chargé de la Défense Nationale, le 6 novembre 1969.
Elle prendra en 1972 le nom d’Ecole Nationale Supérieure de l’Aéronautique et de l’Espace (ENSAE).
C’est à l’histoire de cette Ecole prestigieuse qu’est liée celle de le Société des amis de L’ENSAE et de L’ENSTA ParisTech.
La Société des Amis
De sa création aux premières actions de formation continue
Dès les premières années de son développement, l’Ecole Supérieure d’Aéronautique et de Construction Mécanique se trouve confrontée à une forte demande de formation, mais avec des moyens financiers insuffisant pour y répondre.
A l’initiative du Colonel Roche, le 30 janvier 1919, les entreprises du secteur aéronautique, intéressées par le niveau de formation de ces ingénieurs, décident alors de coordonner leurs aides financières à l’Ecole en se groupant dans une association (loi de 1901), qui prend le nom de Société des Amis de l’Ecole (SAE) et dont le but est d’apporter un soutien moral et financier à l’ ESACM.
En 1930, l’Ecole est nationalisée et devient ENSA. Le soutien financier de la SAE, qui fut déterminant pour l’Ecole pendant les années difficiles qui suivirent la première guerre mondiale, perd de son importance. La SAE continua cependant, jusqu’à la guerre de 1939, à lui apporter son soutien moral.
Après la libération, la société des amis reprend son activité antérieure qui reste très limitée, jusqu’à ce que en 1956, l’Ingénieur Général de Valroger, directeur de l’ENSAé, propose de lui confier des taches spécifiques au profit de l’Ecole.
La SAE est alors appelée à jouer un double rôle auprès de l’ENSA : gestion des centres de recherches créés pour la promotion de l’enseignement et organisation et gestion de la formation continue, démarrée par l’Ecole en 1948, au profit de la Direction Technique et Industrielle de l’Aéronautique (DTIA). En effet, de par son statut, l’Ecole ne peut plus assumer ces activités qui commençaient à déborder du cadre de la DTIA.
Le conseil d’administration de la SAE prend alors les mesures nécessaires pour assurer la mise en œuvre des « stages de perfectionnement » et la mise en route, dès 1958, des premiers centres d’études et de recherches, notamment en automatisme (CERA) et dans le domaine des micro ondes (CERMO).
Son action se concrétisera en outre par une remise à jour des statuts de la SAE, qui obtiendra la reconnaissance d’utilité publique par décret du 4 août 1961.
C’est en mai 1960 que la SAE concrétise la reprise de l’activité de formation continue en faisant paraître son premier catalogue. Celui ci comporte 26 stages, répartis en 5 séries :
• Méthodes modernes mathématiques et de calcul ;
• Automatique appliquée à l’aéronautique ;
• Aérothermodynamique ;
• Missiles ;
• Technologie aéronautique.
Complétés bientôt par de nouvelles séries :
• Matériaux ;
• Electronique et radiotechnique.
Les enseignements sont dispensés par de professeurs de l’Ecole et des ingénieurs en fonction, spécialistes reconnus dans leurs domaines, dont une large part sont des Ingénieurs de l’Air.
Cette nouvelle structure, dans laquelle la formation a lieu sous forme de stages indépendants des cours de l’Ecole, connaît un réel succès. Durant l’année scolaire 60/61, on recense 26 stages pour 236 stagiaires pour arriver en 69/70 à 56 stages pour 1825 stagiaires.
Ses évolutions depuis 1970
Le transfert de l’Ecole Nationale Supérieure de l’Aéronautique (ENSAé) à Toulouse, où elle dispose de vastes locaux d’enseignement et de laboratoires dotés d’un équipement des plus modernes, a été accompagné de la création et de l’installation au 32 boulevard Victor de l’Ecole Nationale Supérieure de Techniques Avancées (ENSTA ParisTech), qui prend l’héritage des Ecoles Nationales Supérieures : du Génie Maritime, de l’Armement et des Poudres.
Une étroite collaboration avec l’ENSAé et l’ENSTA a permis à la SAE d’étendre son programme des stages, pour proposer à ses adhérents/clients des enseignements postscolaires répondant à la vocation des deux Ecoles. Elle conserve sa « Direction des stages » à Paris en créant une Antenne à Toulouse, opérationnelle dès l’année scolaire 1970/1971.
Dans le même temps, elle procède à une révision de ses statuts et devient « Société des Amis de l’ENSAé et de l’ENSTA », Association loi 1901, reconnue d’utilité publique par décret du 28 janvier 1971.
La SAE a ainsi poursuivi son œuvre avec succès pendant plus de 35 ans, dans le domaine de la formation continue pour ingénieurs, techniciens et cadres, au profit de la Délégation Générale pour l’Armement (DGA), des armées, des industries de la défense et du domaine aérospatial et des industries de hautes technologie.
Son activité ne cessera de se diversifier et verra une croissance rapide jusqu‘à atteindre le point culminant de 3080 stagiaires (dont 180 étrangers), répartis sur 188 stages, lors de l’année scolaire 1990/1991. La demande diminuera par la suite, mais poursuivant ses efforts de diversification, la SAE pourra se maintenir à un bon niveau, recevant en 2004 sa dernière année d’activité dans le domaine de la formation continue, 2180 stagiaires (dont 120 étrangers) répartis sur 203 stages.
La fin d’une époque, la création d’EUROSAE
Pour répondre à différents impératifs et resserrer les liens entre la formation continue délivrée jusqu’alors par la SAE et les Ecoles de la DGA, il a été décidé d’un commun accord de créer une filiale commune à la SAE et aux trois écoles : ENSAE, ENSTA ParisTech et ENSICA, chargée d’assurer dans l’avenir cette activité de formation continue.
Cette filiale, société de droit privé à statut de SAS dénommée « EUROSAE », a été créée le 8 janvier 2004.
Elle est entrée en activité le 1er janvier 2005 reprenant le flambeau transmis par la SAE.
REFERENCES : Les données de cet article ont été puisées :
• Dans les documents « Sup’Aéro : 1909 – 1984 » édition CEPADUES et « Le Colonel Jean-Baptiste ROCHE 1861-1954 », édition SUP’AERO ;
• Dans divers catalogues SAE de 1960 à nos jours.